CAMPAGNE DES 16 JOURS D'ACTIVISME POUR METTRE FIN A LA VIOLENCE BASEE SUR LE GENRE, EDITION 2020
Orangez le monde : financez, intervenez, prévenez, collectez !
Du 25 novembre au 10 décembre 2020
- Excellence Madame la Ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille,
- Excellence Mesdames et messieurs les membres du gouvernement,
- Excellence Madame l’Ambassadeur de l’Allemagne au Cameroon,
- Distinguées représentantes des organisations de la Société civile,
- Chers collègues, mesdames et messieurs les chefs d’agences des Nations Unies,
- Distingués invités, mesdames et messieurs, en vos titres et grades respectifs,
C’est un honneur pour moi de prononcer cette allocution pour la cérémonie de lancement officiel au Cameroon de la campagne mondiale des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles. Cette campagne s’étend chaque année du 25 novembre au 10 décembre et représente une opportunité d’unir nos efforts pour agir.
Depuis bien trop longtemps, l’impunité, le silence, l’ostracisme et la honte font de cette violation des droits humains un fléau mondial persistant. Toutefois, ces dernières années, plusieurs acteurs gagnent du terrain, principalement grâce à la détermination et au courage de femmes et filles engagées, servant parfois de porte-paroles des survivantes.
Comme vous le savez, la campagne des 16 jours contre les violences faites aux femmes a été lancée dans le monde en 1991 et vise à dynamiser les actions contre les violences faites aux femmes. Le thème retenu cette année pour la campagne UNiTE du Secrétaire Général des Nations Unies, Mr Antonio Guterres est : « Orangez le monde : financez, intervenez, prévenez, collectez !», en anglais : «Orange the World: Fund, Respond, Prevent, Collect!».
Cette campagne Tous UNiS / UNiTE a pour objectif de mobiliser tous les réseaux, le système des Nations Unies, les partenaires gouvernementaux, la société civile, les groupes et individus, afin que tous se tiennent solidaires des porte-paroles des survivantes et des défenseurs des droits des femmes qui s’efforcent chaque jour de prévenir et d’éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles.
Distinguished invitees,
Ladies and Gentlemen
Even before COVID-19, violence against women was one of the most widespread violations of human rights, with almost 18 percent of women and girls experiencing physical or sexual violence by an intimate partner within the last year. During COVID-19, calls to violence against women helplines increased up to fivefold in the first few weeks of the pandemic. For every 3 months the lockdown continues, an additional 15 million women are expected to be affected by violence.
For the 16 Days of Activism against Gender-Based Violence, and under the umbrella, UN Secretary-General’s UNiTE by 2030 to End Violence against Women campaign is calling upon people from all walks of life, across generations, to take our boldest stand yet to end violence.
There has been an alarming increase in multiple forms of violence against women and girls, especially physical, psychological, sexual and economic forms of domestic violence fueled by household economic and food insecurity and confined living conditions due to lockdown and social isolation measures. School closures, financial and food insecurity have heightened the risk of violence for girls including increased sexual abuse and harassment, both online and offline.
Calling for a “cease-fire at home”, the UN Secretary-General urged Governments earlier this year to make the prevention and redress of violence against women and girls a key part of national response plans for COVID-19.
In Cameroon, according to the last Demographic and Health Survey (DHS 2011), 51,1% of woman interviewed declared having experienced violence during her life. This is indeed alarming.
Excellence mesdames et messieurs les membres du gouvernement,
Distingués invités, Mesdames et messieurs,
Comme vous le savez, la violence dont les femmes sont les survivantes est au centre des préoccupations des États qui sont confrontés aux conséquences immédiates des mesures de confinement introduites pour répondre à la crise sanitaire actuelle.
La réponse à la violence à l’égard des femmes et des filles ne peut venir d’une seule partie. Cette réponse est l’affaire de tous : Gouvernement, Société Civile, partenaires au développement, leaders traditionnels et religieux, média et éducateurs.
Cela nécessite la conjugaison des efforts de tous dans des initiatives multisectorielles coordonnées. Plusieurs agences des Nations Unies œuvrent, dans la prévention et la prise en charge des victimes des violences, en collaboration avec le gouvernement, la société civile nationale et internationale, et d’autres partenaires. Aujourd’hui l’occasion nous est donnée de saluer et encourager les efforts fournis dans ce sens.
Le 6 avril 2020, le Secrétaire général a enjoint à tous les gouvernements de placer la prévention et la réparation des actes de violence à l’encontre des femmes et des files au cœur de leurs plans de réponse nationale face à la pandémie de la Covid-19. Ainsi, 146 États membres et observateurs ont exprimé dans une déclaration leur soutien appuyé à cette demande.
Le 24 juin 2020, l’appel à l’action du Secrétaire général de l’ONU a en outre été assorti de la Déclaration inter institutions sur la violence à l’égard des femmes et des filles dans le contexte de la COVID-19. Cette déclaration souligne les six principaux champs d’action et se propose de fournir au système des Nations Unies, un nouvel élan dans sa lutte contre la violence à l’égard des femmes et des jeunes filles.
Le combat contre les violences faites aux femmes et aux filles nécessite l’implication des hommes, ainsi que des leaders communautaires et religieux. Cette lutte commence à la maison, en sensibilisant les membres de nos familles. Les mentalités associent souvent la masculinité, la virilité à la brutalité. Il est nécessaire de promouvoir une masculinité respectueuse de la femme. Plusieurs hommes et garçons œuvrent chaque jour à ce changement de mentalité.
Distinguished invitees, Ladies and Gentlemen
I am confident that this year we will be able to “Orange the world’ to end all kind of violence against women in Cameroon. Small actions can make big impacts to stamp out violence culture. From university campuses to armed conflicts, women and girls’ voices and stories have reached a crescendo that can no longer be ignored or silenced. It’s time to take collective action to:
- fund essential services on gender-based violence and women’s organizations who are at the forefront;
- to respond to the needs of survivors, including during the global pandemic,
- to prevent gender-based violence from happening in the first place by challenging cultural and social norms, mobilization campaigns and a zero-tolerance policy;
- and to collect data to improve services, programmes and policies.
The United Nations in Cameroon is determined to work hand in hand with the government, and all other partners to change the prevailing narratives and promote a world free from all kinds of violence.
Thank you for your kind attention.
Je vous remercie.