LE CAMEROUN A SA « PLATEFORME CREVETTES »

Les parties prenantes se sont mises d’accord sur la création de la «Plateforme Crevettes» pour venir en appui et à collaborer avec l’ensemble des acteurs opérationnels du secteur de la pêche et de l’aquaculture, ainsi que toutes les entités impliquées dans des domaines plus transversaux tels que la sécurité alimentaire, l’environnement, le développement durable et la protection sociale afin de soutenir le développement durable de la chaîne de valeur des crevettes au Cameroun. 

«La création de la plateforme est une avancée importante dans nos efforts d’aider le Cameroun à rendre son secteur de la crevette plus compétitif et durable,» a dit Gilles van de Walle, Conseiller Technique Principal de de FISH4ACP, une initiative globale en faveur du développement durable de la pêche et de l'aquaculture. «L’objectif de cette plateforme est de rassembler et mobiliser les forces vives présentes au Cameroun afin de créer un environnement propice à la croissance économique, à la sécurité alimentaire et à la réduction de l’empreinte écologique de la pêche à la crevette» a-t-il ajouté.

Au cours de sa première année d’implémentation, le programme FISH4ACP s’est d’abord attelé à l’analyse de la filière, afin d’en ressortir des aspects qui puissent contribuer à une meilleure exploitation du potentiel de la pêche crevettière, à accroître la compétitivité et la durabilité environnementale du secteur, augmenter les revenus et renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans le pays.

Un groupe de travail inclusif

La Plateforme sera dirigée par un Comité ad hoc, constitué de cinq responsables à savoir un Président, un Vice-Présidente, un Secrétaire général, une Secrétaire générale adjointe et une Trésorière pour un mandat d’un an renouvelable; le Comité veillera à la structuration et à la dynamisation de la Plateforme, avec l’appui de la FAO et de la Commission économique du bétail, de la viande et des ressources halieutiques de la CEMAC (CEMAC-CEBEVIRHA), qui en constituent le Secrétariat technique.

Pour Martin Imoulanok, élu au poste de Président du Comité ad hoc, « la feuille de route de la plateforme en définira le fonctionnement; le maçon étant jugé au pied du mur, nous saurons répondre aux attentes de notre filière, en comptant sur l’appui et l’engagement des autres membres de la plateforme».

La Plateforme Crevettes se veut un groupe de travail inclusif, animé par des bénévoles représentant toutes les parties prenantes de la chaine de valeur, notamment les groupes d'acteurs considérés comme vulnérables ou y exerçant une influence substantielle, avérée ou potentielle ; le comité ad-hoc dans sa constitution le reflète à suffisance, car constitué à la fois de membres issus du secteur privé et à 50% de femmes.

Le programme FISH4ACP qui a été lancé au Cameroun en juin 2021, est une initiative globale en faveur du développement durable de la pêche et de l'aquaculture, qui vise à rendre le secteur de la crevette du pays plus compétitif et durable, en vue de favoriser la croissance économique, améliorer la sécurité alimentaire et réduire l’empreinte écologique de la pêche à la crevette.

Au Cameroun, ce projet suscite beaucoup d’enthousiasme. A ce propose, le Dr Joseph Achille Yepka, représentant du Ministère de l’élevage, des pêches et industries animales (MINEPIA) déclare : « Nous fondons beaucoup d’attentes sur ce projet et espérons qu’au terme de sa mise en œuvre, nos attentes serons satisfaites. » Pour Pierre Meke, Coordonnateur National du projet pour la FAO « A la fin de la journée, la satisfaction de la FAO sera d’avoir contribué à relever la chaine de valeur crevettière au Cameroun ».

L’initative FISH4ACP contribue à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à la prospérité économique et à la création d’emplois en garantissant la durabilité économique, sociale et environnementale des chaînes de valeur (CdVs) de la pêche et de l’aquaculture en Afrique, dans les Caraïbes et le Pacifique. Ce programme est mis en œuvre par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et ses partenaires sur financement de l’Union Européenne (UE) et du Ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ).