Aissatou, déterminée à suivre son éducation - UNICEF
La petite Aissatou a dû brutalement interrompre sa scolarisation et s’est retrouvée à la maison pour prendre soin de ses cadets,
La seule de la salle de classe à ne pas porter un uniforme, c’est Aissatou Hamadou, une petite fille d’à peine 12 ans, vivant dans le village d’Aviation, une commune de Batouri, est plus que ravie de se retrouver ses camarades et ses leçons. Il s’en est fallu de peu pour que cette jeune fille, pleine d’avenir se retrouve non scolarisée.
En classe de CM2, Aissatou n’a pas entamé l’année scolaire en même temps que ses petits camarades. Pour cause, ses parents ne disposaient pas de moyens financiers pour couvrir les frais d’examen pour le certificat d’étude primaire (CEP). La petite Aissatou a dû brutalement interrompre sa scolarisation et s’est retrouvée à la maison pour prendre soin de ses cadets, eux aussi déscolarisés faute de moyens financiers. « Mama m’a dit que je ne pouvais plus aller à l’école parce qu’il n’y a pas d’argent. Je suis restée pour m’occuper de mes frères. »
La scolarisation d’Aissatou avait donc visiblement pris fin, mais ceci était sans compter sur sa détermination et sa force d’esprit. En effet, lors d’une descente des agents de l’UNICEF dans cette communauté, dans le cadre du suivi du projet KOICA, une réunion a été organisée avec le personnel de l’éducation de base. Aissatou fait irruption dans la salle et se montre très intéressée par ce qui se dit entre ces adultes à propos de l’éducation. Elle attire ainsi l’attention de l'inspecteur de l’éducation de base, qui se penche sur son cas et découvre son histoire. Sous recommandations des agents de l’UNICEF, Aissatou est tout de suite prise en charge par l’inspecteur. Les questions afférentes à ses frais de scolarité et ses fournitures scolaires sont tout aussi pris en charge séance tenante et Aissatou retourne à l’école pour jouir de son droit le plus fondamental, le droit à l’éducation. Les parents de la jeune fille ont été contacté pour une séance de sensibilisation sur les droits fondamentaux des enfants. Ils ont ainsi compris que le droit le plus basique des enfants, et se sont engagés à mettre les 04 frères cadets de Aissatou à l’école.
Grâce à sa détermination, Aissatou a pu changer le cours de sa vie. C’est ainsi que le désarroi de la jeune fille a laissé place à la joie de retourner à l’école et poursuivre son éducation comme il se doit. ‘’Je suis contente de revenir à l’école, je ne voulais plus rester à la maison’’ déclare Aissatou.
Tout comme Aissatou, plusieurs enfants en âge scolaire, surtout les jeunes filles, se retrouvent déscolarisées du jour au lendemain. Selon les chiffres, 57% des filles sont déscolarisées dans la région de l’Est (EDS 2018). L’UNICEF et son partenaire KOICA qui mènent des actions en faveurs des enfants vulnérables dans plusieurs communes de la région de l’Est ont pour priorité d’assurer que les enfants et les adolescents bénéficient d’une éducation de qualité. Ceci est conforme l’Objectif de Développement Durable N 4 qui promeut l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité.