Célébration de la journée internationale des droits de l’homme au Cameroun

Ce 10 décembre 2018, la Journée des droits de l’homme a marqué le 70ème anniversaire de l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme par l’Assemblée générale des Nations Unies. Il s’agit du document fondateur qui a proclamé les droits inaliénables de chaque individu en tant qu’être humain, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.

Cette célébration a fait l’objet de l’organisation de plusieurs activités au Cameroun. Une semaine de réflexion autour des questions de migration a été organisée par la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés à l’université de Yaoundé1. De même, le Centre des Nations Unies pour les droits de l’homme et la démocratie en Afrique centrale, en collaboration avec l’Ordre des Avocats au Barreau du Cameroun, a été organisé un jeu concours ouvert aux avocats stagiaires du barreau dont la finale a été fixée au 10 décembre 2018.

C’est à l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature ( ENAM) qu’a eu lieu la célébration proprement dite de la journée des droits de l’homme en présence du Président de la commission des droits de l’homme et des libertés, Monsieur le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats au Barreau du Cameroun, la Représentante de la délégation de l’Union Européenne, le Représentant du Directeur du Centre des nations unies pour les Droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique centrale , les dirigeants de l’ENAM et plusieurs autres personnalités.

Etaient également présents l’Assemblée nationale, le Senat et d’autres organismes venus pour la circonstance. L’allocution de la Représentante du Directeur Général de l’ENAM a bien montré la place qu’occupent les Droits de l’homme aussi bien dans le programme d’étude et d’encadrement des magistrats et autres personnels de la cour que dans la profession d’avocat et surtout dans la formation des jeunes avocats. La représentante du Bâtonnier de l’Ordre des Avocats au Barreau du Cameroun quant à elle a présenté l’avocat comme : « une sentinelle qui doit disposer d’une force dans les idées et un pouvoir de persuasion pour faire respecter les droits de l’homme partout où il se trouve. » La Représentante de la délégation de l’Union Européenne a requalifié la déclaration universelle des Droits de l’homme de « document qui a imprégné presque tous les domaines du droit international » et a réaffirmé le soutien et l’accompagnement de l’organisme qu’elle représente pour le respect des droits et des libertés des personnes.

Un concours pour primer l’excellence

Cette journée a également été marquée par la finale du concours d’éloquence et de plaidoirie organisé par l’Ordre des avocats au barreau du Cameroun et ses partenaires. L’occasion était ainsi donnée aux jeunes avocats de prester devant l’assistance et un jury présidé par le bâtonnier de l’ordre des avocats, Maitre Tchakoute Patie Charles en charge de désigner les trois meilleurs qui remporteraient le prix. « C’est un concours sérieux qui consiste tout d’abord à mettre la question des droits de l’homme au centre du débat, à valoriser le métier d’avocat, à encourager les jeunes apprenants et les avocats stagiaires et enfin à primer l’excellence » a déclaré le bâtonnier. « Les thèmes retenus à cet effet étaient « Que faire des droits de l’homme terroriste ? », « Les animaux et les végétaux ont-ils aussi des droits ? », « Les droits des femmes, juste une affaire de femmes ?»

C’est donc à la fin de cette bataille d’éloquence que s’en sont sortis trois jeunes avocats gagnants de plusieurs prix et félicités par les membres du jury et leur Président. La journée s’est ainsi terminée par des intermèdes musicaux mettant à chaque fois en scène des thèmes relatifs au respect des droits de l’homme et par la lecture de quelques articles clés de la déclaration universelle des droits de l’homme.