Les Secrétaires Généraux des Commissions Nationales pour l’UNESCO élaborent la feuille de route pour l’Afrique centrale
« Un arbre ne peut pas se tenir debout sans ses racines. » Proverbe africain.
Yaoundé a accueilli du 09-11 mars 2022, les Secrétaires Généraux des Commissions Nationales (COMNAT) des 10 pays de la sous-région de l’Afrique centrale pour définir la feuille de route et la stratégie à moyen terme pour les pays de la région.
Les COMNATs travaillent au niveau des Etats dans le but d’associer au travail de l’UNESCO leurs organismes gouvernementaux et non-gouvernementaux dans les domaines de l’éducation, des sciences, de la culture et de la communication. Ceci leur aura permis de mieux puiser des racines et d’exploiter leurs potentiels pour le travail de transformation de l’UNESCO dans la région.
La réunion avait pour objectifs majeurs d’assurer les contributions des commissions nationales à l’élaboration de la stratégie opérationnelle du Bureau Régional et Multisectoriel pour l’Afrique centrale ; échanger sur le rôle des commissions nationales ; renforcer la coopération sous régionale avec le CEEAC dans les domaines de compétence de l’UNESCO ; partager les bonnes pratiques et les expériences puis initier une feuille de route pour améliorer et atteindre les ODD dans les domaines de compétence de l’UNESCO.
En ouvrant cette rencontre stratégique, le Président de la Commission Nationale Camerounaise pour l’UNESCO, le Ministre de l’Education de Base, Professeur Laurent Serge Etoundi Ngoa, a rappelé aux délégués que les Commissions nationales sont des partenaires essentiels et des composantes de l’UNESCO. Il les a exhortés de jouent pleinement leur rôle d’acteurs et d’organes de référence sur toutes les questions qui concernent l’organisation au niveau national.
Durant trois jours des discussions, la réunion à faciliter l’élaboration d’une feuille de route pour renforcer les progrès du développement en proposant des synergies régionales pour les programmes d’éducation, de science, de culture et d’information, tout en comprenant les travaux des Commissions de l’UNESCO dans les pays membres.
Le Sous-Directeur Général pour la Priorité Afrique et les Relations Extérieures de l’UNESCO, M. Edouard Firmin Matoko, a intervenu en ligne depuis Paris pour féliciter l’engagement stratégique fait par les COMNATs et le Bureau de Yaoundé : « les commissions apportent une contribution substantielle à la réalisation des objectifs de l’UNESCO et à l’exécution de son programme…. Cette réunion intervient à point nommé, au moment où tous les pays s’investissent pour la reprise, le retour à une situation normale et pour renforcer leur résilience, à la suite de la crise crée par la pandémie de la Covid-19 »
Cette réunion était aussi une occasion pour renforcer et consolider la coopération entre l’UNESCO et la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) autour des enjeux de santé, d’éducation, de culture, d’employabilité, de dignité, d’équité, d’inclusion, de solidarité, d’autonomisation, et de tolérance.
Pour le Directeur régional de l’UNESCO pour l’Afrique centrale, M. Salah Khaled, l’accélération des objectifs de développement est une tâche énorme qui nécessite une mobilisation générale, une concentration, une coordination locale, régionale et mondiale. Il a d’ailleurs encouragé les Secrétaires généraux et les programmes de l’UNESCO a assurer l’opérationnalité de cette feuille de route.
Au nom des Secrétaires généraux des Commissions nationales pour l’UNESCO en Afrique centrale, M. ZELOKULI BAMPELE Rodrigue, Représentant Secrétaire général de la COMNAT de la République Démocratique du Congo (RDC) s’est prononcé en utilisant une métaphore « si l’UNESCO était un arbre, le Siège serait le tronc, les bureaux hors siège représenteraient les branches et les Commissions nationales les racines. Les racines ont été renforcées et les Commissions nationales de l’Afrique centrale retournent dans leurs pays respectifs avec une nouvelle énergie et des pistes de collaboration au niveau de la sous-région pour une Afrique centrale forte et opérationnelle. »
Les commissions nationales doivent veiller à ce que l’UNESCO ait « le doigt sur le pouls de 199 pays, qu’ils soient États membres ou membres associés ». Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO. Le gouvernement du Cameroun est un modèle en termes de valorisation de la fonction de la Commission Nationale pour lui permettre d’agir en tant qu’agence de consultation, de liaison et d’information, mobilisant et coordonnant les partenariats, y compris la société civile.