Le parlement des enfants au Cameroun s’attaque eu phénomène d’abandon des enfants.
« Le phénomène d’abandon des enfants : une entrave à la vie, au développement et à la survie des enfants »
Au Cameroun, selon les données de l’Annuaire Statistique du ministère des Affaires sociales produit en juin 2012, 1029 enfants abandonnés ont été encadrés dans les 10 Régions du Cameroun en 2008, 1162 l’ont été en 2009, et ce nombre est passé à 1326 en 2010. ». Il est noté de plus en plus de cas enregistrés de nouveau-nés trouvés dans des lieux publics. Les enfants des rues, de plus en plus visibles. L’augmentation du nombre des établissements d’accueil, pour la plupart issus d’initiatives religieuses ou caritatives, témoigne que des enfants se trouvent en situation d’abandon et de grande vulnérabilité.
Des études ont permis de démontrer que les causes principales de l’abandon des enfants sont : la pauvreté ou les difficultés financières, le fait d’être un parent célibataire, le manque d’éducation sexuelle, l’insuffisance de connaissances concernant le planning familial, l’enfant souffrant d’une forme de handicap, et un manque de services et de ressources pour soutenir les parents ayant des enfants handicapés, comme par exemple une prise en charge de l’enfant pendant les heures de travail.
Pourtant l’article 7 de la Convention des nations unies relative aux droits de l’enfant indique clairement que chaque enfant a « le droit de connaître son ou ses parents et d’être élevé par eux ». Quand un enfant est abandonné, ce droit est bafoué.
Les Députés juniors ont ainsi lancé un vibrant appel pour interpeler les membres du gouvernement afin que des actions fortes soient prises pour mettre fin à ce phénomène. Le jeunes parlementaires ont plaidé pour que l’Etat mettre sur pied un dispositif interministériel d’accompagnement social, médical et psychologique des femmes en situation difficile avec menace d’abandon d’enfants.
« Qu’est-ce qui est fait pour garantir une parentalité responsable et surtout pour aider les femmes victimes de détresse affective », cette question de Maelis Haman Député Junior de la Région du Sud, a permis à la Ministre de la Promotion de la Femme et de la famille d’indiquer : « Nous organisons des séances de sensibilisation durant les journées commémoratives réservées à la femme, à la famille et à l’enfance. Aussi, nous offrons des formations gratuites et des petits financements aux femmes pour leur permettre d’être autonomes ».
Nadine Perrault, la Représentante de l’UNICEF présente à cette session plénière spéciale a réaffirmé l’engament de l’UNICEF auprès du gouvernement et ses partenaires pour le renforcement des systèmes de protection de l’enfance de manière qu’ils soient capables de prévenir les séparations parents-enfants préjudiciables à l’épanouissement des enfants et capables de protéger ceux qui, pour une raison ou une autre, sont privés de soins parentaux.
« L’UNICEF restera à l’écoute des enfants eux-mêmes pour s’assurer que leurs opinions sont prises en compte dans l’élaboration des politiques des politiques et programmes en faveur des enfants » a-t-elle indiqué.