L’UNESCO et le CINU ont organisé un atelier de réflexion sur le thème « Médias, justice et état de droit: les contrepoids du pouvoir ».
Dans le cadre du Programme de développement durable à l’horizon 2030, la contribution des journalistes et des professionnels des médias est le plus souvent associée à l’objectif de développement durable (ODD) 16 sur la paix, la justice et les institutions efficaces, et plus spécifiquement la cible 10 : « Garantir l’accès public à l’information et protéger les libertés fondamentales, conformément à la législation nationale et aux accords internationaux ». Afin d’atteindre cet objectif, des institutions efficaces, responsables et transparentes à tous les niveaux doivent être mises en place, et pour cela, la liberté de la presse est essentielle.
Tous les ans, cette liberté est exaltée à travers la Journée mondiale de la liberté de la presse, qui permet de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse, d’évaluer la liberté de la presse à travers le monde, de défendre l’indépendance des médias et de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu la vie dans l’exercice de leur profession.
Cette année, l’UNESCO et le CINU ont réuni les étudiants et enseignants de l’École Supérieure des Sciences et Techniques de l'information et de la Communication (ESSTIC) dans une réflexion autour du thème principal « Médias, justice et état de droit: les contrepoids du pouvoir ». Les interventions du Pr Laurent Charles Boyomo Assala, du Dr Baba Wame et de l’avocat et universitaire Pr Claude Assira ont tour à tour porté sur les questions des médias et de la transparence du processus politique, de l’indépendance du système judiciaire et de ses connaissances en matière de médias, de la responsabilité des institutions de l’Etat vis-à-vis du public et des défis actuels de la liberté de la presse en ligne.
Dans ce contexte, le renforcement du rôle du journalisme a été exploré, en vue d’une presse libre, indépendante. Une des ambitions des Nations Unies pour cette année est d’outiller les professionnels des médias pour une couverture pacifique des processus électoraux au Cameroun. Quelques fondamentaux inhérents à l’éthique et à la responsabilité ont été rappelés aux jeunes apprenants, car, comme l’a indiquée la Directrice générale de l’UNESCO Audrey AZULAY dans son message, « une information de qualité demande une déontologie et une indépendance d’esprit : elle est ainsi entièrement tributaire du travail des journalistes ».