Je suis préoccupée par les difficultés auxquelles sont confrontés les acteurs humanitaires pour acheminer leur aide. Dans ce contexte, je me félicite du dialogue humanitaire qui s'est tenu ce 04 juillet avec le Premier Ministre, les représentants du Gouvernement camerounais, les chefs de missions diplomatiques et les acteurs humanitaires au sujet de la situation humanitaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ainsi que de l'engagement pris pour faire en sorte que l'aide humanitaire bénéficie aux populations dans le besoin.
La priorité absolue pour les Nations Unies et la communauté humanitaire opérant dans le pays est de veiller à ce que protection et assistance soient fournies aux personnes dans le besoin, quelles qu’elles soient et où qu’elles se trouvent. Dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, la priorité immédiate est d'atteindre les populations des communautés rurales, qui ont été coupées des services de base. Cela ne peut se faire sans le respect et l'acceptation de notre travail.
Les Nations Unies continueront de collaborer avec tous les acteurs et de veiller à ce que l'acheminement de l'aide humanitaire soit toujours conforme aux principes humanitaires, en particulier aux principes de neutralité et d'impartialité. L'action humanitaire vise à soutenir les efforts nationaux et nous sommes attachés à la coordination, à la transparence et à l'efficacité des efforts déployés, tout en maintenant une distinction opérationnelle dans la fourniture de l'aide.
Je me félicite de la création des centres de coordination à Buea et Bamenda sous la tutelle de la protection civile nationale. Il incombe à ces centres de remplir leur rôle de soutien et de facilitation de l'action humanitaire. Préoccupée par les informations faisant état de retards dans l'acheminement de l'aide humanitaire, j'ai insisté auprès du Gouvernement sur la nécessité de veiller à ce que ces centres reçoivent les pouvoirs nécessaires pour servir de point d'entrée unique pour le partage de l'information et la coordination.
Il importe également de rappeler que les attaques contre les civils, les infrastructures civiles telles que les écoles et les centres de santé, et contre le personnel humanitaire constituent une grave violation du droit international humanitaire. Tous les acteurs sont encouragés à se conformer pleinement au droit international humanitaire, au respect des droits de l'homme et de garantir un accès sûr et sécurisé à l'aide humanitaire.