Monsieur le Directeur Général de la Coopération et de l’intégration régionale au MINEPAT
Mesdames et Messieurs les Représentants des services gouvernementaux centraux, déconcentrés et décentralisés,
Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations Internationales,
Mesdames et messieurs les consultants, les coordonnateurs et membres des groupes thématiques
Chers collègues,
Distingués invités,
Mesdames, Messieurs,
C’est un honneur renouvelé et un immense plaisir pour moi d’être ici à cet atelier sur la compréhension commune et la pré-validation des résultats du Processus de Relèvement et de Consolidation de la Paix au Cameroun (RCP).
Avant tout, je voudrais exprimer toute mon appréciation au Gouvernement à travers vous Monsieur le Directeur général de la Coopération et de l’intégration au MINEPAT, pour le leadership et l’appropriation démontrés depuis le lancement de ce processus à Yaoundé le 3 avril 2017. Cela traduit la détermination et l’engagement du gouvernement Camerounais qui a demandé cet exercice.
Mes remerciements s’adressent également à tous les partenaires au développement, en particulier la Banque mondiale et l’Union européenne, sans lesquels il sera difficile d’atteindre les objectifs de relèvement et de consolidation de la paix dans les régions de l’Extrême Nord, du Nord, de l’Adamaoua et de l’Est que nous nous sommes collectivement fixés. Les trois parties Banque Mondiale, Union Européenne et Système des Nations-Unies réitèrent leur engagement à accompagner le Cameroun dans la réalisation et la mise en œuvre de ce processus.
Mesdames et Messieurs,
Le Cameroun fait face depuis maintenant quatre ans à une crise humanitaire dans sa partie septentrionale et de l’Est avec son lot de personnes réfugiées, déplacées internes ou retournées, du aux crises sécuritaires et conflits en République centrafricaine et au Nigéria. Cette crise complexe est venue exacerber la précarité dans laquelle vivaient déjà les populations de ces quatre régions. En effet, la pauvreté, le sous-emploi, l’accès inéquitable aux services sociaux de base, à la terre et aux moyens de production, les aléas climatiques telles que les inondations et la sécheresse, l’insécurité alimentaire et nutritionnelle font partie des défis auxquels le gouvernement et les acteurs humanitaires et de développement pour assurer qu’aucune personne dans ces régions est laissée de côté sur le chemin de l’émergence. Cela ne sera possible que la mise en œuvre de ses actions prenne en compte la recherche de la paix, de la justice et de la cohésion sociales ainsi que met en place les conditions d’un développement durable.
Le présent atelier sera l’occasion pour toutes les parties prenantes de ce processus, d’être informés de l’importance du processus de relèvement et de consolidation de la paix dans les régions du Septentrion et de l’Est ; du chemin parcouru depuis le lancement du processus ; des résultats préliminaires des travaux des groupes thématiques. Ce travail qui a commencé à Yaoundé et qui s’est déjà nourri des résultats d’un atelier régional à Bertoua, ne pouvait être achevé sans se nourrir de la perspective de terrain à l’Extrême-Nord. L’atelier d’aujourd’hui permettra d’affiner la compréhension commune autour des défis et causes auxquels font face ces régions, et d’identifier les priorités pour le relèvement et la consolidation de la paix.
En effet la stratégie de relèvement et de consolidation de la paix s’articule autour du renforcement du lien humanitaire et développement, condition indispensable pour adresser les causes immédiates, sous-jacentes et structurelles des problématiques auxquels sont confrontées les populations des quatre régions ; elle permet d’identifier des solutions qui renforceront la résilience des populations et des systèmes touchés par les crises et elle s’inscrit aussi dans le long terme et dans la pérennisation des acquis et la transformation durable de l’économie et de la société.
Mesdames et messieurs,
Le système Nations Unies sous le lead du bureau de la coordination ainsi que des agences OCHA, UNICEF, PNUD, UNHCR et ONUFEMMES pour ne citer que celles-là, est engagé à soutenir ce processus et à renforcer notre collaboration avec le gouvernement et tous les autres partenaires pour la finalisation de ce processus pour une paix durable et le mieux-être des populations camerounaises touchées par les diverses crises.
Nous ne pouvons y arriver qu’en fédérant nos énergies et capitalisant sur nos avantages comparatifs. Nous n’avons pas le droit d’échouer car chaque enfant, chaque jeune, chaque femme, chaque homme de ses quatre régions nous font confiance. La réussite de ce processus ne pourra s’inscrire dans la durée qu’avec la pleine participation des populations qui sont et demeurent acteurs de leur développement et changement sociétal.
Je vous remercie de votre aimable attention