Discours du Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies au Cameroun à l'occasion de la Journée internationale de la Paix 2018
Journée internationale de la Paix 2018
Révérend Professeur Mbima, Recteur de l’Université Protestante de l’Afrique Centrale,
Révérend Professeur Frouisou, Secrétaire Général de l’Université Protestante de l’Afrique Centrale,
Professeur Docteur Tagou, Doyen de la Faculté des Sciences Sociales et des Relations Internationales de l’UPAC,
Docteur William Arrey, Chef du Département de la Paix et Développement,
Mesdames et Messieurs en vos rangs respectifs,
Chers étudiants,
C’est un plaisir pour moi de m’adresser à vous en cette occasion de célébration de la journée internationale de la paix.
Je tiens à remercier le Révérend Professeur Bouba Mbima, d’avoir accepté d’accueillir cet important événement ici à l’Université Protestante d’Afrique Centrale.
Mes remerciements s’adressent également au Professeur Docteur Célestin Tagou et au Docteur William Arrey, pour leurs efforts considérables pour la réussite de cet événement.
Cette journée a été instaurée par l’Assemblée Générale des Nations Unies, afin que nous tous réfléchissions et prenions conscience des valeurs de la Paix.
Le thème de cette année : « Le droit à la paix : 70 ans après la Déclaration universelle des droits de l’homme » interpelle toute la région de la Centre Afrique ou plusieurs pays sont confronté à de multiples crises sécuritaires.
Le Secrétaire général des nations Unies, António Guterres, a récemment dit « qu’il n’y a pas de paix sans sécurité et il n’y a pas de développement sans paix ».
C’est vrai, des niveaux élevés de violence armée et d’insécurité ont un effet destructeur sur le développement d’un pays, en entravant la croissance économique et en engendrant souvent des souffrances durables au sein de la population, qui peuvent persister pendant des générations.
Les violences sexuelles, la criminalité, l’exploitation et la torture sont également omniprésentes sur les lieux de conflits ; et les nations, doivent prendre des mesures pour protéger ceux qui sont le plus à risque.
Depuis 2013, plusieurs régions du Cameroun souffrent pour le manque de paix : l’Extrême Nord, le Nord, l’Adamaoua secoué par le conflit contre Boko Haram. L’Est impacte par la guerre en Centre Afrique.
Et aujourd’hui les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, qui connaisse une violence meurtrière contribuant au déplacement de nombreuses personnes.
L’absence de la paix met à mal les droits humains, la dignité, la cohésion sociale d’un pays mais aussi sa nuit à la qualité de vie d’un et de chacun. En guerre on a peur d’aller au marché, au travail, a l’école. C’est toute la société qui est impactée. C’est toute une nation.
Donc mon premier message est :
Cette violence, soit que on a la vivons en direct ou sur facebook ça nous interpelle tous. On doit tous s’engager pour la paix.
Mais mon deuxième message est dirigé spécifiquement à vous, les jeunes. La paix a surtout besoin de vous, de votre engagement, de votre voix, de votre détermination.
On estime à 600 millions le nombre de jeunes vivants dans des milieux fragiles et touchés par un conflit. Mais les jeunes ont trop longtemps été catégorisés, soit comme auteurs de violences, soit en tant que victimes
En 2015 à Amman, des centaines de jeunes se sont retrouvé, sous l’égide du United Network of Young Peace Builders, pour réclamer un rôle pour la jeunesse dans la mise en œuvre de la paix et la lutte contre l’extrémisme violent.
La déclaration d’Amman sur les jeunes, la paix et la sécurité a amené le Conseil de Sécurité des Nations Unies à adopter résolution 2050, qui représente une reconnaissance sans précédent de l’urgente nécessité de mobiliser les jeunes, car sans vous on ne pourra jamais bâtir des communautés pacifiques.
YOU have the responsibility to act for peace! But as Eleanor Roosevelt said “It isn't enough to believe in peace. One must work at it.”
Today too many people believe change can only come through war and violence. That is not true, change does not need violence. It needs unity, it needs will and determination. Unité, volonté, determination.
Today you will be asked to design a project or commit to an action to promote peace in Cameroon or in your country of orgin in the coming year. This is an opportunity for you to share your ideas about what the ‘Right to Peace’ means to you.
I am asking you to think about the role you can play in seeking peaceful resolutions to conflict, whether in your family, your community or in your country.
I am asking you to think about what you can do next time you receive a message of violence or hate on your phone, on facebook or on twitter.
What are you going to do? Forward it, so as to propagate the hate. Delete it, so as to ignore it. Or React to it, to counter the hate and spread a message of truth, of peace and of reconciliation.
I am asking you to think about what you are going to de next time you find yourself in a debate or a heated conversation about who is wrong and who is right. What will you do? Try to talk the loudest? Take sides and argue there is only one truth, one right? Or speak of reconcilitation, of compromise for the good of all.
These past weeks we have talked a lot about the life and legacy of Koffi Annan, an infatigable peace maker. But today I want to leave you with the words of another great Secretary General, Dag Hammarskold, who 57 years ago was killed alongside 15 others en route to negotiate a ceasefire in Congo. He said:
The pursuit of peace and progress cannot end in a few years in either victory or defeat. The pursuit of peace and progress, with its trials and its errors, its successes and its setbacks, can never be relaxed and never abandoned.
I hope I can count on each and every one of you to be a peace seeker and a peace maker, to never relax and never abandon.