L’espoir renait chez les jeunes filles déplacés internes avec l’appuis en matériels, et en équipements du Fonds pour la Consolidation de la Paix (PBF) - RCO
180 jeunes bénéficiaires parmi les 274 formés, ont reçu des appuis en matériels, en équipements et en fonds de roulement pour la création de leurs activités
Le projet « Renforcement de la coexistence pacifique durable et l’autonomisation des jeunes déplacés dans les Communes des régions de l’Ouest et du Littoral au Cameroun » financé par le Fonds pour la Consolidation de la Paix (Peacebuilding Fund – PBF) et mis en œuvre par l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et l'UNESCO, achevé le 7 janvier 2024, avait entre autres comme résultat attendu l’amélioration de la situation socioéconomique des jeunes hommes et femmes déplacés internes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, installés dans les régions de l’Ouest et du Littoral. S'appuyant sur une étude de base réalisée avec l’appui technique de l’ONG Horizons Femmes sur les besoins et aspirations de ces derniers dans les communes d’accueil cibles, 274 d’entre eux ont été formés dans les deux régions de l’Ouest et du Littoral à l’auto-emploi, à l’entrepreneuriat et aux empreintes du potentiel entrepreneurial, avec l’appui de technique de l’Agence de promotion des petites et moyennes entreprises (APME).
Au terme d’un processus de sélection participatif basé sur des critères de vulnérabilité préalablement définis, 180 jeunes bénéficiaires parmi les 274 formés, ont reçu des appuis en matériels, en équipements et en fonds de roulement pour la création de leurs activités génératrices de revenus. 112 femmes (dont 89 femmes déplacées et 23 femmes des communautés hôtes) et 68 hommes (dont 49 hommes déplacés et 19 hommes des communautés hôtes) ont ainsi reçu des appuis directs pour la création de 88 activités génératrices de revenus en agriculture, aviculture, élevage, petit commerce, couture, mode, transformation des intrants agricoles, coiffure, services administratifs et de restauration.
Lors des dotations qui ont eu lieu entre novembre 2023 à janvier 2024, les bénéficiaires ont exprimé leur joie, leur bonheur et leur profonde gratitude à l’endroit des communes, du Gouvernement du Cameroun et de ses partenaires (notamment l’OIM et l’UNESCO)pour ces actions qui ont adressé des besoins concrets et qui donnent une impulsion en termes de politique d’orientation stratégique à la cohésion sociale par la coexistence pacifique entre les personnes déplacées et les communautés d'accueil dans les régions du Littoral et de l'Ouest. Pour KAMWA FABO Naomie, bénéficiaire de la commune de Nkongsamba Ier, dans la région du Littoral : « ce partenariat entre le système des Nations Unies et les municipalités est une réalité concrète à saluer et à renforcer pour aider les jeunes filles en particulier à sortir de la précarité et à devenir de véritables agents de développement local ».
Le projet a également permis de renforcer les capacités opérationnelles et de moderniser les infrastructures des centres de formation communaux. Les Centres multifonctionnels de promotion des jeunes (CMPJ), les Conseils nationaux de la jeunesse du Cameroun (CNJC) et les Centres de promotion de la femme et de la famille (CPFF) ont ainsi reçu du matériel de bureau, des équipements informatiques et des équipements d’aménagement/réhabilitation de leurs locaux. Ces dons visaient à appuyer ces structures dans la réponse aux besoins des jeunes ruraux qu’ils accompagnent, mais aussi à les aider à améliorer leurs installations d'enseignement des personnes déplacées internes qu’elles accueillent comme des apprenants ou des stagiaires.
Grâce à ce projet, on observe une baisse considérable de foyers de tensions et une meilleure intégration des jeunes hommes et femmes déplacées dans les communes d’accueil, du fait d’initiatives de petits commerces visant à améliorer leurs conditions de vie avec l’appui financier du projet, d’un accès plus accru à l’information communautaire, à travers de nombreuses sensibilisations, y compris à base de radios communautaires, sur la paix et le vivre ensemble. Les jeunes, déplacés et ceux des communautés hôtes, sont plus optimistes que par le passé et estiment leurs besoins pris en compte dans la planification communautaire et nationale.