FIDA - Plus d’un milliard de francs CFA pour le renforcement de la promotion de l’entrepreneuriat aquacole au Cameroun
Au Cameroun, la production de poissons ne suffit pas pour répondre à la demande intérieure estimée à 400 000 tonnes.
La convention relative à ce financement, signée le 10 septembre 2020, entre le Programme de Promotion de l’Entreprenariat Agropastoral des Jeunes (PEA Jeunes) et le Projet de Promotion de l’Entreprenariat Aquacole (PPEA), vise globalement à accompagner 250 jeunes entrepreneurs à améliorer durablement leurs conditions de vie et revenus à travers la promotion des entreprises aquacoles économiquement rentables et créatrices d’emplois dans les régions du Sud, du Littoral, du Centre et du Nord-Ouest.
Les activités porteront sur le diagnostic, la sélection, la formation et le financement des jeunes producteurs aspirant ou exerçant les métiers de l’aquaculture suivant une démarche entrepreneuriale soutenue par l’approche par incubation. Cette approche désormais adoptée pour les projets et programmes du FIDA au Cameroun est déjà suffisamment expérimentée par le PEA-Jeunes.
Le nouvel investissement permettra de renforcer et de mettre à échelle les résultats et acquis de la phase pilote du PPEA. Ladite phase qui a duré de 2016 à 2019 a bénéficié d’un don du FIDA à hauteur d’un million $US. Grâce à ce don, 300 petites entreprises générant 1 500 emplois ont été créées dans les chaînes de valeur de l’aquaculture avec 30% des entreprises gérées par des femmes et 50% par des jeunes. Des partenariats ont été établis avec le secteur privé, en particulier avec des fabricants d'aliments pour animaux et des opérateurs du marché, ainsi qu'avec le Programme des Nations Unies de formation à la pêche en Islande.
Le projet a permis de moderniser trois stations d'aquaculture et d'accroître la capacité des écloseries, ce qui a entraîné la production de 647 000 alevins (bébés poissons) de poisson-chat africain et de 370 000 alevins de tilapia. Entre 2017 et 2018, la capacité des trois stations a augmenté de 153%, ce qui représente une part croissante de la production halieutique provenant de l'aquaculture.
Au Cameroun, la production de poissons ne suffit pas pour répondre à la demande intérieure estimée à 400 000 tonnes, en raison de manque d’équipements performants de pêche et de pêcheurs qualifiés. En conséquence, le pays doit importer plus de 200 000 tonnes de produits halieutiques par an pour la consommation nationale, mais la tendance est à la baisse depuis 03 ans.
Afin de réduire le déficit de la balance commerciale induit par les importations massives de produits halieutiques, la production nationale doit être améliorée de manière significative, de sorte à couvrir la demande nationale et dégager des excédents pour les exportations.
Le FIDA à travers ce nouveau financement accompagne le gouvernement camerounais à renverser la tendance avec la mise en œuvre de nouvelles stratégies y compris la promotion de métiers aquacoles rentables.